Quel parent n’a jamais rêvé d’en savoir plus sur le quotidien de son enfant à l’école ?
C’est ce que nous propose le très beau film d’Emilie Thérond, Mon maître d’école, sorti sur les écrans en 2016 et produit par François-Xavier Demaison.
Pendant plus d’une heure, Emilie nous fait vivre la dernière année d’exercice de Jean-Michel Burel, qui enseigne depuis les années 70 dans l’école primaire de Saint-Just-et-Vacquières, un petit village du Gard.
Au fil des saisons, on suit la vie de la classe multiniveaux (du CP au CM2) dont il a la charge, depuis les dictées et exercices de calcul jusqu’aux sorties en pleine nature, en passant par les conflits de la cour de récré et les doutes des élèves en difficulté.
J.M. Burel nous relate les souvenirs de son installation dans le village, la place qu’avait alors « l’instituteur » dans la vie des petites communes rurales, l’évolution de son métier, et surtout sa passion de l’enseignement, qui transparaît dans chacune des images du film.
Un enseignant passionné aux méthodes atypiques, qui met en avant son objectif de former des « têtes bien faites » plus que des « têtes bien pleines »: les enfants sont incités à questionner le monde, à interagir, à coopérer et à devenir autonomes.
J.M. Burel nous fait entrevoir, avec une tranquille simplicité, la possibilité d’une école ouverte sur la nature et sur le monde, et ouverte aux différences.
Il n’hésite d’ailleurs pas à accueillir dans sa classe un ancien élève handicapé, sans se soucier des autorisations éventuellement nécessaires, laissant entrevoir qu’il lui a fallu convaincre certains des parents d’élèves, que cela « dérangeait ».
Un film-hommage (Emilie Thérond est une ancienne élève de Mr Burel) tout autant qu’un message positif sur l’école et tout ce qu’elle peut apporter aux enfants, au delà du simple savoir.
A voir absolument.