Printemps 2020 – L’épidémie de COVID-19 s’abat sur la France, immobilisant le pays tout entier sous une chape de plomb.
Jo, lycéenne à Nantes, part se confiner à la campagne avec sa mère et son petit frère.
Son père, soignant, est resté à son poste à l’hôpital, en ville.
La famille s’installe dans la maison des grands-parents maternels, tous deux décédés deux ans auparavant – une maison austère et inhospitalière.
Close depuis le décès de ses propriétaires, l’atmosphère y est oppressante, poussiéreuse, obscure.
Dès l’arrivée, Jo ressent comme une impression de malaise dans la maison de ces aïeux qu’elle n’a pas connus.
Le quotidien confiné s’installe, entre classe virtuelle et activités physiques en extérieur pour les enfants, rangement et approvisionnement au village voisin aux heures de sortie autorisées pour la mère.
Un quotidien bientôt troublé par d’inquiétants événements …
« Le loup va venir. Le loup vient toujours … »
Avec La Gueule-du-Loup (éd. L’école des Loisirs, collection M+), Eric Pessan déroule un récit angoissant, dans lequel il aborde le thème des peurs et traumatismes de l’enfance et celui de la résilience.
La maison de famille abandonnée y est un personnage à part entière, froid et hostile.
Sans en faire le thème principal du roman, l’auteur place son histoire dans le contexte des débuts de la pandémie de COVID-19, retraçant factuellement les conséquences de cette expérience collective angoissante sur la vie d’une adolescente – un moyen de mettre des mots sur un vécu récent encore traumatique.
Une réussite.
A partir de 13 ans.
