Voici une nouvelle histoire pour les petits loups. Celle d’une grande amitié entre 3 copains :
– Bondissant, le faon
– Malicieux, l’écureuil
– Auguste, le dragon
Si celle-ci vous plaît, n’hésitez pas à laisser un commentaire smiley 😉
📖 Bonne lecture !
Parce que l’amitié – la vraie – résiste au passage des années.
Il y a bien longtemps, par-delà les montagnes, au cœur de la forêt, vivaient trois jeunes amis inséparables : Bondissant le faon, Malicieux l’écureuil et Auguste le dragon.
Le premier, léger et gracieux, n’avait pas son pareil pour courir à travers les bois, sautant sans difficulté au-dessus des troncs d’arbres couchés.
Le second, agile et plein d’astuce, savait grimper avec adresse jusqu’à la cime des plus grands pins de la forêt.
Le troisième, enfin, était endurant et fort comme un lion.
Les trois amis passaient leurs journées à jouer dans la forêt, se lançant des défis, à qui courait le plus vite, sautait le plus loin, ou trouvait la meilleure cachette.
Le temps passait ainsi, paisiblement, et ils grandissaient heureux dans leur petit coin de paradis.
Un jour, pourtant, se produisit un événement tout à fait inattendu.
Par un beau matin de printemps, alors qu’ils se trouvaient à l’orée du bois, une petite brise vint chatouiller le nez d’Auguste.
« Ah … Ah … Atchoum ! » fit celui-ci.
Et, comme il éternuait, d’épaisses flammes rougeoyantes s’échappèrent de sa bouche et de son nez.
Auguste en resta tout étonné !
Ses amis le regardaient avec des yeux tout ronds, si stupéfaits qu’ils ne trouvaient rien à lui dire.
Enfin, après un moment de silence embarrassé, arrivèrent quantité de questions :
– Comment Auguste avait-il fait cela ?
– D’où venaient ces flammes ?
– Par quelle magie étaient-elles apparues ?
Puis, la journée reprit son cours et les trois amis, occupés par leurs jeux, en oublièrent presque cet étrange incident.
Mais, quelque temps après, la chose se reproduisit. Une fois, puis deux, puis trois …
Lorsqu ’Auguste éternuait, mais aussi lorsqu’il était contrarié, inquiet ou en colère, des flammes surgissaient à nouveau de sa bouche et de ses naseaux. Ce feu, qu’il avait bien du mal à contrôler, effrayait ses amis. Et, petit à petit, Malicieux et Bondissant s’éloignèrent de lui, trouvant mille prétextes pour éviter de le rencontrer.
Auguste devint ainsi de plus en plus solitaire, et, le temps passant, l’amitié qu’il portait au faon et à l’écureuil se réduisit peu à peu à un lointain souvenir.
Un jour, il quitta la forêt pour aller vivre au sommet des plus hautes montagnes, dans le territoire des grands dragons. Les années passèrent, les saisons succédant aux saisons, et chacun grandissant de son côté … jusqu’à ce qu’un terrible hiver s’abatte sur la forêt.
La neige tombait à gros flocons, couvrant le sol d’un épais manteau blanc. Un vent glacial parcourait les bois, tordant et cassant les branches des arbres, forçant les animaux transis de froid à chercher refuge à l’abri des rochers.
Bondissant, qui était devenu un majestueux cerf, et Malicieux, toujours plein de bon sens, se retrouvèrent dans une grotte, où ils furent bientôt rejoints par d’autres animaux de la forêt. Ainsi protégés du vent et de l’humidité, ils avaient pourtant encore bien du mal à se réchauffer.
C’est alors qu’au cœur de la tempête, une ombre immense apparut dans le ciel. Quand celle-ci se rapprocha, ils reconnurent la silhouette d’Auguste qui planait au-dessus des arbres. Dans un grand battement d’ailes, le dragon se posa près de la grotte. Soudain intimidés, Bondissant et Malicieux n’osaient dire un mot. Mais Auguste les salua avec bonheur et leur offrit de partager avec lui la chaleur d’un bon feu. Avec adresse, il enflamma un petit tas de bois autour duquel tout le petit groupe vint se réchauffer.
S’étant enfin retrouvés, les trois amis promirent de ne plus jamais se quitter …